Beaucoup de traducteurs indépendants reçoivent chaque semaine de nombreux mails collaboratifs. Et beaucoup ne sont que des arnaques à la traduction… Malheureusement, certaines sont plus convaincantes que d’autres au point de s’y tromper. Mais comment trier dans ce flot régulier, la myriade de demandes ? Comment distinguer celles qui sont légitimes et celles qui ne méritent rien de plus qu’une « Suppression » rapide ?

Ce sujet a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, de nombreux freelances de l’industrie de la traduction et de l’interprétation (souvent junior) sont encore victimes de ces arnaques. Beaucoup ont du mal à trouver les éléments d’information nécessaires pour distinguer une demande d’agence réelle d’une fausse.

Comment éviter ces arnaques ?

Cet article se concentrera spécifiquement sur les problématiques des traducteurs freelance qui font l’objet de propositions malhonnêtes. Nous parlerons donc ici de toutes ces “pseudo-agences” qui démarchent les traducteurs freelance en se faisant passer pour des clients. Nous verrons ensemble les différentes façons qui permettent d’éviter de devenir victimes de leurs arnaques.

Continuez à lire pour découvrir une liste (non exhaustive) des signaux d’alerte à surveiller. Nous les avons classés selon le niveau de préoccupation qu’ils devraient susciter. Découvrez également des actes simples qui vous permettent d’éviter simplement les escroqueries. Nous détaillerons le fonctionnement de ces arnaques. Dans cet article, nous donnerons aussi quelques conseils aux traducteurs indépendants pour qu’ils puissent s’assurer que les demandes de collaboration dont ils font l’objet sont bien authentiques.

Nous ne nous faisons aucune illusion sur le fait que les bonimenteurs de la traduction disparaîtront un jour complètement. Nous voulous toutefois partager nos expériences communes. Pop Translation a le sentiment que plus nous vous mettons en garde les autres contre les fraudes courantes, plus nous avons de chances de les éviter. N’hésitez pas à utiliser cette liste pour trier vos emails. Partagez l’article avec vos amis et collègues. Faite aussi part de vos suggestions et expériences dans la section commentaires.

1- Soyez attentif aux mails qui vous sont adressés

On trouve souvent des fautes de grammaire ou d’orthographe dans les propositions de collaboration envoyées. Nous ne rentrerons pas ici dans la sociologie de ces personnes peu recommandables, mais ce premier détail vous permettra facilement d’éveiller votre méfiance. De nombreuses arnaques ont recours au phishing.

L’e-mail provient d’une adresse e-mail gratuite.

Méfiez-vous des agences qui prétendent proposer des projets à traduire alors que leur adresse électronique provient d’un compte gratuit (@yahoo.com, @gmail.com, etc.). Il est rare en effet d’être contacté par des professionnels légitimes depuis leur adresse mail personnelle (qui ne fait pas apparaître de nom de domaine).

L’email ou le site Web ne contient pas de coordonnées précises de son expéditeur

Quand notre agence Pop translation recherche des traducteurs, nos chefs de projets mettent tout en oeuvre pour qu’ils puissent entrer en contact avec eux ; il est important de donner toutes les garanties requises (coordonnées, taux, délai de paiement) pour démarrer une première collaboration. Donc, méfiez-vous, si le mail manque de précision sur l’origine de son expéditeur (adresse, numéro de téléphone, site Web, etc.).

Le nom du signataire de l’agence et son adresse électronique ne correspondent pas

Exemple : Mathieu a signé un mail qui vous est arrivé avec l’adresse électronique de martin.dupuis@yahoo.com. « Pourquoi Mathieu vous enverrait-il un mail depuis l’adresse e-mail de Martin ? »

Les arnaques peuvent concerner la mauvaise proposition

L’e-mail concerne un projet spécifique, mais propose une traduction dans des paires de langues que vous ne proposez pas et pour lesquelles, vous n’avez jamais déclaré une compétence particulière. Sachez qu’à moins d’une erreur, une agence vous trouve parce qu’elle sait la langue que vous traduisez.

2- Quelques réflexes à avoir pour éviter les arnaques

Quand vous sentez l’odeur âpre de « l’entourloupe », voici donc par où commencer…

Recherchez des informations sur la personne en ligne

Ont-ils un site Web ? Sont-ils inscrits dans des annuaires d’arnaqueurs (sur translator-scammers.com par exemple) ? Pouvez-vous trouver un numéro de téléphone pour appeler et vérifier qu’il s’agit bien d’une vraie personne assise derrière un vrai bureau dans une vraie entreprise ?

Voyez si le document à traduire peut être trouvé en ligne

Si vous copiez et collez une phrase du texte source dans votre navigateur, êtes-vous capable de trouver l’intégralité du document en ligne ? Si c’est le cas, il se peut que le client potentiel ait simplement pris un document sur Internet et qu’il prétende avoir besoin d’une traduction.

Demandez des références

Les références ne s’adressent pas uniquement aux indépendants – demandez à l’agence si elle a travaillé avec d’autres traducteurs et vérifiez avec eux si l’agence est authentique (et vérifiez également l’authenticité du traducteur).

Demandez un acompte ou un dépôt non remboursable

Surtout pour les grands projets, demandez au client de vous payer un pourcentage à l’avance (par exemple 25-50%), via un mode de paiement vérifié (virement bancaire, Western Union, Venmo, PayPal, etc.). S’ils rechignent à l’idée, suggérez d’utiliser quelque chose comme escrow.com.

L’agence vous a proposé de vous envoyer de l’argent avant que vous ne livriez la traduction, ou vous a trop payé et vous a demandé un remboursement ? Le paiement en trop par faux chèque est l’une des arnaques par e-mail les plus courantes ; ne renvoyez jamais de l’argent à moins d’êtres certain à 100% que l’argent que vous avez reçu est légitime.

Vérifiez l’authenticité des paiements que vous avez reçus

Si vous avez reçu un chèque en guise de prépaiement pour le travail, apportez-le à votre banque et demandez au banquier de vérifier son authenticité. Si vous avez reçu un paiement via PayPal, allez directement sur le site officel (ne cliquez pas sur le lien dans l’e-mail !) et assurez-vous que l’argent est bien reçu sur votre compte (si vous n’êtes pas sûr, appelez le service clientèle de PayPal).

Vérifiez la notoriété de l’agence – y compris  sur les annuaires d’arnaques

Vérifiez depuis les plateformes de traduction et d’assignation de projet (proz.com, codeur.com, freelancer.com, …) si l’agence y est bien référencée. Si c’est le cas, n’hésitez pas à pousser plus loin votre recherche et regardez les avis que les traducteurs indépendants ont pu laisser.

3 – En conclusion

Les escrocs ciblent de mieux en mieux leurs victimes, mais heureusement la plupart des stratagèmes dont ils usent font appel à l’une ou l’autre des tactiques suivantes : un prétendu paiement en trop et une demande d’indemnisation immédiate.

En tant qu’agence, nous travaillons chaque année avec des centaines de nouveaux traducteurs indépendants. Avec eux, notre approche est toujours la même : être transparents et informatifs. C’est pour cela que les équipes de Pop Translation apportent beaucoup d’importance à les informer du mieux possible sur la nature des projets et sur les collaborations que nous mettons en place dès assignation du projet.

Il nous reste à aborder la question des faux traducteurs. Nous voulons parler ici de tous ces « embobineurs » qui répondent à des appels d’offres avec un CV qui n’est pas le leur et qui produisent des traductions avec à Google traduction. Mais il se fait tard et nous reviendrons sur ces hurluberlus de la traduction dans un autre article.

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